Chef à bord

Les Bonus

Ce chapitre est consacré à la cuisine à bord. Le chef de Caramel va vous donner quelques trucs et recettes fines ou de survie pour vous faire plaisir et ravir les palais de vos équipiers. Des recettes proviennent également d'autres amis navigateurs(trices). Comme toujours nous vous donnerons des éléments pratiques et concrets pour essayer de changer des boîtes de riz au lait et autres céréales mangées à même le carton. Oublions les fast et slow food à la mode, pratiquons le good food at sea !



Sommaire des recettes 

Astuces et techniques pour savourer la pêche du bord

Tartare de poisson

Blaff de poissons

Cassolette de poissons

Pour garder les légumes verts OU pour les faire fondre…

Crêpes de la Chant de l’Heure au rhum

Courses de frais pour une étape hauturière

Caïpirinha du Chef ou caïpi pour les intimes

Filet mignon de porc au lait de coco

Purée de patates douces aux amandes

La Feijoada de Nico

Le pain tropical

Le pain au bicarbonate de soude

à suivre

Savourer la pêche du bord 











Pour préserver le goût des poissons pêchés tout frais à bord, il faut les laver à l’eau de mer.


Pour nettoyer un poisson :


  • Il faut d’abord l’ébarber c’est-à-dire couper les nageoires avec des ciseaux.
  • Ensuite, l’écailler avant de le vider, les parois rebondies facilitent l’opération. Pratiquer en partant de la queue pour remonter vers la tête avec le dos de la lame d’un couteau d’office, afin de ne pas risquer d’entamer la peau ou avec le bord d’une coquille st Jacques si vous en avez une à bord. Cette opération d’écaillage est encore plus facile si vous avez pris la précaution de poudrer le poisson de gros sel au préalable.
  • Il faut maintenant l’éviscérer en récupérant les poches à œufs (pour les sauces ou toasts apéritifs), les poches à laitance (pour les sauces ou mayonnaises) et le foie.
  • Première méthode, la meilleure, couper la tête au ras du corps avec un couteau sans la sectionner complètement. La pencher vers l’avant en la tirant délicatement pour entraîner toutes les entrailles. Si le poisson est long, finir de le vider avec le manche d’une cuillère ou d’une louche.
  • Seconde méthode, introduire une des branches d’une paire de ciseaux dans l’anus, couper la cavité centrale sur 2 centimètres en remontant vers la tête, puis, à l’aide du manche d’une petite cuillère introduite dans cette cavité, décoller toutes les viscères adhérant à la paroi. Saisir alors les branchies (ouïes) avec un linge fin et tirer délicatement pour entraîner toutes les entrailles. Laver en faisant couler de l’eau à l’intérieur.
  • Il ne faut pas toujours laver un poisson car il perd de sa saveur. Si cela est nécessaire, frotter seulement le côté encore muni de peau avec du Sopalin ou un linge fin et humide.


Pour désosser le poisson en vue de le farcir


  • Poisson plat : il faut inciser la chair (côté peau sombre) tout le long de la ligne latérale, de la tête à la queue. Glisser un couteau flexible entre la chair et les arêtes pour décoller le filet, sans le lever. Avec des ciseaux, couper l’arête juste au-dessous de la tête et juste au-dessus de la queue, la dégager de la chair délicatement, afin de ne pas entraîner celle qui adhère sur l’autre face. Eventuellement, retirer la peau du filet en l’incisant juste au-dessus de la queue, la saisir avec un linge, la tirer vers la tête par petites secousses, en veillant surtout à ne pas déchirer la chair fragile.
  • Poisson rond  : l’idéal est qu’il ait été vidé sans ouvrir la cavité ventrale. L’inciser tout le long du dos, faire glisser la lame du couteau entre la chair et l’arête sur les deux faces. Avec des ciseaux, sectionner l’arête juste au-dessous de la tête et juste au-dessus de la queue. La farce se glisse à l’intérieur, à la place de l’arête, avec une spatule souple.
  • Astuce : il y a parfois des arêtes qui restent dans les filets. Repérez-les en effleurant chaque filet du bout des doigts puis enfilez l’arête dans la fente du couteau économe (éplucheur de pommes de terre) comme si vous passiez un fil dans le chas d’une aiguille et faites pivoter le couteau sur lui-même en le tirant vers vous ou retirer les arêtes repérées avec une pince à épiler ou une petite pince d’électricien.


Avant de congeler un poisson fraîchement pêché, il faut bien penser aux préparations à réaliser et au nombre de convives à régaler. Consommez une partie bien fraîche en tartare de chair crue. Prenez les meilleurs morceaux qui sont : juste derrière la tête sur le dos, les joues, les filets dorsaux) et congelez les. Ensuite découpez pour en faire de très fines tranches à servir en carpaccio. Pour le reste, faire des darnes (ficeler les parties abdominales repliées avant de les congeler afin de leur donner une belle forme), des filets, des morceaux, ou le laisser entier.


Astuces pour la cuisson :

  • En court-bouillon : toujours démarrer la cuisson d’un poisson entier à froid la cuisson pour que les chairs ne s’effilochent pas au contact de l’eau bouillante et qu’il ait le temps de s’imprégner des arômes du court-bouillon. Par contre, si le poisson est en morceaux ou tranches (on peut rouler les tranches et les piquer d’un cure-dent), le court-bouillon doit être bouillant pour que l’albumine contenue dans les chairs, se coagule immédiatement et que les sucs ne s’échappent pas.
  • Quand on cuit un poisson au court-bouillon, la peau colle immanquablement, tant sur le fond que sur les parois du plat. Pour faciliter le nettoyage du plat, qui est toujours fastidieux, il faut le beurrer grassement au préalable.
  • Un poisson destiné à être servi froid doit absolument refroidir dans le court-bouillon.
  • Quand on poêle un filet de poisson avec sa peau, il convient de le faire cuire côté peau, pour qu’il ne se rétracte pas.
  • Quand on grille un poisson, il ne faut pas l’écailler pour ne pas dessécher le poisson et le dépouiller plus facilement de sa peau.
  • Si vous utilisez la laitance, il faut les laisser tremper ¼ d’heure dans de l’eau citronnée avant cuisson. Ensuite, on la sèche sur du papier absorbant et on la farine.
  • Pour poêler correctement des petits poissons, il faut une poêle anti-adhérente extrêmement chaude et ne pas y mettre trop de petits poissons.
  • Pour vérifier que la cuisson d’un tronçon de poisson est à point, il faut écarter la chair de l’arête avec la pointe d’un couteau. L’arête doit se décoller sans difficulté.
  • Pour que les filets de poissons ne tirebouchonnent pas à la poêle, il faut les recouvrir d’un couvercle assez lourd.


Tartare de poisson 


Utilisez du poisson très frais, qui vient d’être pêché à la ligne. Pour réussir un tartare de poisson, il faut mariner les chairs préalablement. Sinon, elles restent fades. La meilleure façon est de hacher le poisson au couteau puis d’envelopper le hachis bien assaisonné dans 4 bandes de chair du même poisson, marinées au préalable (par exemple vin blancs et herbes), que l’on dispose en croix avant de placer la boule de hachis dessus. Il ne reste plus qu’à rabattre les bandes sur le hachis pour l’emprisonner. Quelques heures de frigo avant d'atterrir dans l'assiette.

Blaff de poissons 


Cette recette peut se faire facilement et rapidement avant de lever l’ancre et la congeler pour les jours de gros temps.


  • 1 kg de poissons (on peut mélanger différentes espèces quelles qu’elles soient, ce peut être des restes de poissons découpés)
  • 1 citron, 1 gros oignon, 4 gousses d’ail, 1 bouquet garni (ou en pot), 2 piments, 10 cl d’huile, sel, poivre.


Découper les poissons en gros dés et les faire mariner pendant deux heures dans du jus de citron additionné d’un peu d’eau, d’1 piment en morceaux, 2 gousses d’ail écrasées. Faire bouillir ½ litre d’eau, 2 gousses d’ail, l’oignon coupé en rondelles dans une grande casserole et le bouquet garni dans une grande casserole.

Au moment où cela commence à bouillir, plonger le poisson et laisser cuire de 15 à 20 minutes.

Servir avec du riz.

Cassolette de poissons 


1 kg de différents poissons blancs en filets, 40 g de gingembre en poudre, 2 gousses d’ail, 2 petits oignons, 225 g de pousses de bambou (en conserve),  200 g de champignons de Paris (en conserve), 4 cuillères à soupe d’huile, 6 cuillères à soupe de chutney de mangue, 1 cuillère à soupe de vinaigre (si possible de riz), 6 cuillères à café de xérès, 6 cuillères à soupe de sauce soja, 3 cuillères à soupe de sucre, 15 cl de bouillon de légumes, 1 grosse cuillère à café de Maïzena.


Découper les filets de poissons en morceaux. Hacher l’ail, découper les champignons et les oignons en lamelles, égoutter les pousses de bambou, faire revenir les morceaux de poissons à l’huile, retirer et réserver. Faire revenir le gingembre et l’ail, ajouter les champignons et laisser cuire en remuant pendant 3 min. à feu moyen. Incorporer le chutney de mangue, le vinaigre, le xérès, la sauce soja, le sucre et le bouillon. Rajouter les morceaux de poissons et mélanger.

Laisser mijoter 3 minutes. Saler, poivrer. Servir avec du riz.

Pour garder les légumes verts bien verts


L’eau très froide ou refroidie à l’aide de glaçons, permet de fixer la chlorophylle des légumes verts. Cette chlorophylle, qui n’est autre qu’un pigment vert qui donne la couleur aux légumes, est stoppée dans sa dégénérescence en passant du chaud au froid.

Le Chef suggère donc de tremper les légumes verts dans de l’eau très froide à la fin de la cuisson (blanchir ou cuire). Ils garderont leur jolie couleur verte et resteront « al dente » (croquants). Plus l’eau est froide, plus la couleur des légumes est préservée.


Cette eau très froide peut être obtenue à l’aide de glaçons si le congélateur permet d’en stocker en suffisance, sans en manquer pour l’apéro bien sûr !!!


Il suffira de les réchauffer en les accommodant, si nécessaire, avec du beurre, de l’huile, des échalotes, etc...


Il est toujours utile de conserver des récipients à godets tels que boîte à glace, boîtes à œufs, ... pour fabriquer de la glace à volonté. Pour que les glaçons ne collent pas entre eux, une astuce consiste à mouiller les glaçons d’un peu d’eau gazeuse si on en a à bord, sinon de jus de citron.   


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Pour des légumes fondants : un chapeau de papier !


Utiliser un chapeau à la place du couvercle de casserole, de poêle, de poêlon sert avantageusement lors du glaçage des légumes, les épousant parfaitement, tout en laissant la vapeur s’échapper. Il évite aussi la coloration des légumes qu’on braise au four.


Pour le confectionner, en papier sulfurisé (ou aluminium = penser à en avoir à bord), on coupe un carré plus grand que le diamètre du récipient. On le plie en 4, puis 2 fois de suite en diagonale, pour obtenir un triangle.


On positionne ensuite ce triangle avec la pointe au centre du récipient et on coupe ce qui dépasse autour. On étête également la pointe du triangle.


En le dépliant on obtient un cercle, percé au centre d’un petit trou, qui laisse la vapeur s’échapper. Il ne reste plus qu’à le beurrer, le huiler et à le déposer sur les aliments. 

Crêpes de la Chant de l’Heure au rhum



  • Préparez la pâte.
  • Buvez une gorgée de rhum.
  • Chauffer la poêle.
  • Buvez encore deux gorgées de rhum.
  • Mettez un peu d'huile dans la poêle.
  • Mélangez une cuiller dans la poêle.
  • Buvez encore trois gorgées de rhum.
  • Mettez un peu de poêle dans la pâte.
  • Encore buvez quatre rhum de gorgée.
  • Patelez bien l'étale.
  • Cherchez une autre wouteille de rume.
  • Versez un verre de roume autre.
  • Crêpez la tourne.
  • Faites cuire le rhum encore une pitute minite.
  • Sortez la poêle de la crêpe.
  • La crêpe relever du plancher.
  • Beurrez du mettre cure la sêpe.
  • Crêpez le sucre.
  • Boutez encore une autre rhum cherche.
  • Tes la mable et versez un verre de crêpe.


Bone apeti zzzzzzzzzzz....


Elisabeth & Jean-Louis de Mathusalem (qui comme tout le monde l'a oublié est une grande bouteille de rhum du volume de 8 bouteilles de 75 cl...)


REACTION : Alain, lecteur du présent site nous explique que cette recette est tout de même très dangereuse et risque de provoquer des dégâts au bateau. Il propose la variante suivante :


  • Prendre une rasade de rhum et la garder en bouche.
  • Au moment de servir la crêpe, pulvériser discrètement le rhum sur celle-ci.
  • A l'aide d'un briquet, faire flamber le liquide.


LES COURSES DE FRAIS POUR UNE ETAPE HAUTURIERE 


Le Chef et ses petites mains « avitaillent le bateau » de tout ce qui sera nécessaire à la survie, mais surtout aux plaisirs que la gastronomie peut procurer au cours des navigations, qu'elles soient courtes ou longues.


Avant les achats

  • Se renseigner sur l'existence des marchés locaux.
  • Avant d'acheter au marché, le Chef y fait un tour pour évaluer la variété et la qualité des denrées proposées.
  • La quantité de denrées fraîches est ensuite estimée et notée, suivant le nombre de jours de navigation (envisager plus de jours que nécessaire), mais aussi en fonction de la capacité de l'éventuel congélateur du bord.
  • Prévoir si l'on pêchera ou pas durant la navigation et en tenir compte, bien que ce soit aléatoire. Mais il y a toujours des réserves, pardon, des « conserves » au cas où....









Où faire les achats ?

  • Le Chef s'approvisionne dans les grandes surfaces environnantes pour les produits courants.
  • Pour les fruits et légumes, il préfère les marchés locaux.

 















Que faire des achats ?

  • De retour du marché, sur le ponton ou dans le cockpit, le Chef nettoie, épluche, lave, élimine la vermine des fruits et légumes achetés avec l'aide de ses petites mains (= le reste de l'équipage).
  • Ensuite dans le coin cuisine, il blanchit les légumes à l'eau bouillante, il en fait des portions identiques (selon le nombre de personnes formant l'équipage qu'il sera amené à nourrir). Les portions sont mises dans des sacs étanches (genre « Ziploc ») et laissées refroidir avant de les disposer dans congélateur.
  • Il fait de même avec les fruits qu'il nettoie, épluche et en fait des portions et congèle en Ziploc.


Traitements spéciaux

Avec certains légumes, il réalise déjà des préparations qu'il congèlera également en Ziploc, comme par exemple :










  • Tranches d'aubergines grillées.
  • Ratatouille provençale.
  • Carottes à la vichyssoise.
  • Purée aux carottes, céleris, courgettes, scaroles, etc.
  • Endives (chicons) braisés.
  • Macédoine de fruits.
  • Etc.


De cette manière, en navigation (par gros temps ou pas), il n'y a plus qu'à réchauffer les légumes ou les fruits préparés ou à les accommoder s'ils ne sont que « blanchis ». Cette technique simple permet de réaliser des repas de qualité même lorsque cela chahute.


Le Chef pratique de la même manière pour les viandes, poissons, crustacés, desserts, etc.

La CAÏPIRINHA du Chef

(caïpi pour les initiés) 


Par verre :

  • 2 Cuillères à soupe bombées de sucre.
  • Le jus pressé de 2 citrons verts (limes).
  • Bien mélanger pour obtenir un sirop.
  • 3 Glaçons (ou mieux encore, de la glace pilée).
  • 2 Morceaux (des huitièmes) d’un citron vert déjà pressé. Couper le filet dur et blanc du centre du citron.
  • Avec un pilon, écraser les 2 écorce de citron vert pour en extraire un peu d’amertume.
  • Remplir le reste du verre avec de cachaça brésilienne (Pitu, 51 ou Ipiocá font l'affaire, mais une cachaça de meilleure qualité affine le goût final).
  • Mettre 2 pailles (chalumeaux) à taille du verre + 2 cm. Les pailles de taille égale sont indispensables.
  • ... A consommer avec ou sans modération. Attention, ça cogne.


Si vous n'avez pas compris la recette, voici une version plus imagée.

Le filet mignon de porc au lait de coco 


Pour 4 personnes :

2 beaux filets mignons de porc – 2 gros oignons – 2 gousses d’ail – 1 petite boîte de tomates pelées ou deux tomates fraîches pelées – 1 petite boîte de lait de coco – le jus pressé d’un demi citron vert – de la ciboulette – du curry – du gingembre frais ou en poudre – du piment doux – du cumin



Découper les filets mignons en petits morceaux et les faire revenir à l’huile ou au beurre bien chaud. Sortir la viande de la cocotte. Y faire revenir les oignons. Remettre la viande dans la cocotte et la saler. Ajouter l’ail en petits morceaux et les tomates pelées coupées en dés. Ajouter du curry, le cumin, du gingembre et du piment doux à doser selon son goût et prendre sur le bout du dos d’une cuillère à café. Ajouter le lait de coco et le jus d’un demi citron vert. Laisser mijoter 45 minutes. Ajouter la ciboulette ou autre herbe fraîche 5 minutes avant la fin de la cuisson.


A déguster avec une purée de patates douces et des fruits cuits (ananas, mangues, poires, pommes, raisins, etc...). 

Purée de patates douces aux amandes


  • Comptez +-200 gr./personne de patates douces à la chair orange.
  • Les éplucher à l’économe.
  • Couper en morceaux.
  • Faire cuire 20 minutes dans de l’eau bouillante salée.
  • Egoutter, puis poivrer et râper de la noix de muscade.
  • Verser 3 cuillères à soupe d’amandes en poudre.
  • Mettre un bon morceau de beurre et un jaune d’œuf.
  • Ecraser la purée avec un presse purée ou à la fourchette.
  • Au moment de servir, verser un filet d’huile d’amande douce et mélanger le tout.

La Feijoada de Nico


C’est le plat national brésilien, c'est délicieux et roboratif.


Pour 10 personnes (c'est un minimum pour faire la fête)

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Ingredients légumineux:

  • 500 gr. de haricots noirs.
  • 2 têtes d’ail.
  • 2 oignons.
  • 2 bouquets de coriandre fraîche.
  • 5 oranges.
  • laurier, sel et poivre.
  • des feuilles de chou vert appelé « couve » chez les portugais sinon des feuilles de brocolis feront l’affaire.
  • 1 ¼ de piment antillais.
  • farine de manioc.
  • jus de citron.


Ingredients carnés:

Un assortiment de viandes de porc et de bœuf fumées et salées. En France, aller choisir ses viandes dans les épiceries portugaises ou slaves, sinon une boucherie/charcuterie de quartier fera peut être l’affaire.


  • Des travers de porc fumés et/ou salés.
  • Un pied, une paire d’oreilles, une ou deux queues de porc fumées et/ou salées.
  • De la poitrine fumée et/ou salée.
  • De la pointe fumée et/ou salée.
  • De la saucisse fumée.
  • Du bœuf salé vendu sous vide sous la mention « jerked beef ». C'est plus difficile à trouver, sinon on s’en passera.


Mise en oeuvre:

  • De manière générale essayer de respecter l’équilibre entre les viandes salées et fumées (1 pour 1).
  • Mettre les haricots à gonfler dans une bassine pendant plusieurs 2 ou 3 heures puis jeter l’eau. Les mettre à cuire pendant environ une heure dans de l’eau avec 2 feuilles de laurier. Quand ils sont presque cuits, arrêter la cuisson et réserver.
  • Mettre les viandes à dessaler et à écumer dans deux ou trois bains d’eau claire bouillante. Retirer les parties les plus graisseuses.
  • Passer au mixer les deux têtes d’ail (moins une gousse), du sel, la coriandre (quelques peluches) afin d’obtenir une pâte assez onctueuse.
  • Emincer un oignon très finement.
  • Dans un grand faitout faire fondre l’oignon sans le colorer, y rajouter les viandes puis la pâte d’ail et de coriandre et faire revenir le tout pendant quelques minutes. Jeter par-dessus les haricots et leur eau de cuisson. Laisser cuire à feu très doux jusqu’à temps que les viandes s’effilochent ou se détachent des os et qu’elles aient pris la belle couleur noire des haricots. Attention ne mettre les saucisses qu’à la fin de cuisson. Eteindre le feu et laisser reposer quelques minutes.
  • Rouler les feuilles de couve après avoir ôté la nervure centrale et les émincer finement. Les rincer et les faire suer dans un peu de beurre et un peu d’ail, réserver.
  • Poêler l’équivalent d’un bol de farine de manioc dans du beurre et réserver.
  • Couper quelques peluches de coriandre, hacher l’ail restant et le piment antillais. Recouvrir de jus de citron (vert si possible) et du jus de cuisson de la feijoada et laisser infuser.
  • Peler les oranges et couper des rondelles.


Présentation


  • Dresser, séparer les viandes et les haricots en sauce dans deux grands plats.
  • Servir avec du riz pilaf, un peu de farine de manioc grillée (farofa), deux rondelles d’orange, le couve.
  • Manger le tout avec une bonne caïpirinha comme c’est la tradition à RIO.
  • Faire venir un groupe de pagode, laisser quelques bières au frais, prendre le temps de manger, de boire et de danser.
  • C’est le programme d'un samedi ou d'un dimanche au Brésil avec des amis autour d’un bon plat.


Attention la feijoada est assez lourde le soir !


Bom apetite !

Nico do Rallye



Le pain tropical


Voici une variante adaptée aux tropiques, de la recette de pain habituelle que l'on trouve partout.


Ingrédients pour un pain de 800 grammes ou des petits pains :

  • 500 gr. de farine.
  • 300 gr. d'eau.
  • 5 gr. de sucre (une cuillère à café rase).
  • 10 gr. de sel (une cuillère à soupe rase).
  • 12 gr. de levure de boulanger (une cuillère à soupe rase).
  • 3 cuillères à soupe d'huile d'olive.


Très important : la température de l'eau. Sur quasiment toutes les recettes, on peut lire que l'eau doit être tiède. Ce n'est pas aussi simple que cela.


La formule d'approche du boulanger est : 70°C moins la température du fournil, moins la température de la farine.


En métropole, la cuisine sera à 20°, la farine aussi. Donc : 70 – 40 = 30°… pour l'eau !


Dans un bateau aux Antilles, on aura plutôt 32°, la farine idem. 70 – (32+32) = 6° pour l'eau !


En fait, la température idéale de la pâte en fin de pousse devrait être de 26°… si la pâte chauffe trop, la levure qui est très fragile, meurt. Et la pâte ne monte pas correctement.


Actions

  • Mélanger à sec la farine, le sucre, le sel et la levure. Puis ajouter l'eau froide et l'huile.
  • Pétrir au moins 15 minutes à la main (4 minutes au pétrin électrique).
  • Laisser reposer à l'abri des courants d'air et de la chaleur entre 3 et 4 heures.
  • Préchauffer le four à 240°, en mettant un récipient métallique plein d'eau dans le fond, qui va générer de la vapeur pendant la cuisson. Le préchauffage dure environ 30 minutes.
  • Pendant que le four chauffe, pétrir une minute la pâte, la mettre en forme en un ou plusieurs pains, ou la mettre dans un moule à cake.
  • Lorsque le four est chaud, inciser le pain, et enfourner. La durée de cuisson est variable selon les fours : pour une gazinière "ENO", environ 45 minutes, pour une "BROADWATER", 21 minutes…


Pour savoir si le pain est cuit, taper dessous, cela doit rendre un son creux…


Bon appétit !


Fred de Tilikum en Martinique

Pain au bicarbonate de soude

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Pain populaire en Irlande, recette donnée par un ami quand il a su que nous partions en bateau. C'est une recette que j'utilise beaucoup car il n'est pas nécessaire d'attendre que la pâte lève, donc en une heure vous avez du pain chaud. Le bicarbonate de soude se trouve très facilement et je pense que si on ne trouve pas de lait caillé ou de yaourt liquide, on doit pouvoir en faire avec de la présure.


Ingredients :

  • 500 grs de farine : je mélange de la farine blanche et de la farine complète et des graines si j'en ai.
  • 1 cuillère à café de sel.
  • 1 cuillère à café de bicarbonate de soude.
  • 1 cuillère a café de sucre (facultatif mais bon car cela fait comme une brioche).
  • 500 ml de lait caillé ou selon les endroits de yaourt liquide nature. (attention il est souvent sucré, dans ce cas je n'ajoute pas de sucre) Je mets souvent un peu moins de liquide et je rajoute si nécessaire quand je pétris.


Au turpain…

  • Verser la farine, le sel, le sucre et le bicarbonate dans une grande jatte.
  • Mélangez à pleines mains pour bien aérer la farine.
  • Ajouter le lait caillé, ou yaourt  pour constituer une pâte molle.
  • Travaillez rapidement car les produits sont déjà en train de réagir.
  • Pétrissez doucement jusqu'à obtenir une boule qui ne colle plus aux doigts.
  • Si nécessaire, rajouter un peu de farine.
  • Formez une miche ronde, placez la sur la plaque du four légèrement farinée. Je la mets dans un moule à tarte pour l'empêcher de s'étaler.
  • Avec un couteau, marquez une croix sur la surface pour lui permettre de gonfler. Enfourner au milieu du four préchauffé à 230 degrés si vous avez un thermostat, sinon à four chaud pendant 30 à 45 minutes. Dans le four ENO de Tuva'U c'est plutôt 45'.


Françoise de Tuva'U

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